Les Gnaoua, désignent au Maroc (et au Maghreb d’une manière générale), les musiciens d’origine d’Afrique sub-saharienne, principalement des descendants d’esclaves, rassemblés dans des confréries musulmanes mystiques dans lesquelles la transe joue un rôle important. Ces descendants d’esclaves sont originaires de pays du sud du Sahara comme le Sénégal, ou la Guinée. Le mot Gnaoua lui-même serait dérivé de « Guinée » un terme générique qui servait à désigner toute les populations noires d’Afrique subsaharienne. Les Gnaouas comme les noirs américains, sont arrivés dans leur lieu de déportation avec leur culture et leur musique.
D’origine Bambara et Haoussa, la musique Gnaoua ou Gnaoui est donc assez proches des musiques noires d’Afrique de l’Ouest. Sa particularité vient des infiltrations berbères et islamistes qui ont enrichies les sonorités de base pour en faire une musique nouvelle. Les Gnaouas jouent principalement avec le Guembri, la guitare-luth à 3 cordes, avec un long manche rond en bois et une caisse de résonance rectangulaire recouverte de peau de chameau. Le jeu de Guembri mêle le pincement des cordes pour produire un son grave et mélodieux, aux tapotements de la main droite sur la caisse de résonance utilisée comme tambour pour donner le rythme.
Musique Gnaoua